Quatre jours de haut niveau
18/07/2013 05:38
On ne veut pas trop s'enflammer, mais la cause est déjà entendue. Cette année encore, le vainqueur du Challenge d'or ne sera pas le premier coureur venu. Mais un sacré costaud. Un solide capable de tenir tête aux parcours tracés par Denis Clément et son équipe du Comité d'organisation des manifestations cyclistes. Des parcours remis au goût de jour et plus sélectifs que les années passées. Des parcours désormais au nombre de quatre, et non plus trois comme auparavant, puisque la compétition se dote cette année d'une nouvelle finale, A Travers le Pays Montmorillonais, disputée mardi entre Pouillé et Saint-Germain.
Cristal Énergie (samedi) : Montmorillon - Chaillac (194,9 km)
Denis Clément annonce d'entrée la couleur. Ce Cristal Énergie, 28e du nom, est « un vrai petit Liège - Bastogne - Liège ». Entendez par-là une course casse-pattes, avec un tracé dessiné façon montagnes russes. « L'an passé, le Cristal était la seule manche de DN1 où une échappée a réussi à aller au bout, rappelle l'organisateur. Là, on y a encore ajouté de nouvelles difficultés. » Le départ sera donné samedi de Montmorillon. Et après quelques kilomètres de mise en route dans la Vienne, les choses sérieuses débuteront dans l'Indre, entre les premiers contreforts du Massif Central et la vallée de la Creuse. Là où le peloton devra avaler en quelques dizaines la côte de Badecon-le-Pin (1,5 km avec des passages à 8 %), la côte de La Roue (1 km avec des passages à 12 %), le mur de Gargillesse-Dampierre (300 m sur une route étroite avec un passage à 17 %), la côte du Terrier et celle de Fressignes (1,5 km avec des passages à 12 %). « Je vois un rouleur-grimpeur s'imposer, avance Denis Clément. Le profil est trop dur pour un sprinteur. »
Trophée des champions (dimanche) : Civaux - Civaux (169,6 km)
L'an passé, Freddy Bichot avait attaqué dans la côte de Solférino avant de s'imposer à Civaux. La difficulté, que le peloton doit escalader à quatre reprises dans le final, devrait une nouvelle fois décider du sort du Trophée des champions. Avant cela, le peloton pourrait vite avaler les premiers kilomètres, profitant des grandes lignes droites du début de parcours pour mettre du rythme et du braquet. Attention au placement, ensuite, avec 30 kilomètres de routes sinueuses dans l'Indre, entre Mérigny et Ingrandes. « Si une échappée part à ce moment-là, ceux qui roulent en queue de peloton pourraient ne jamais revoir la tête », prévient Denis Clément.
On enchaîne, ensuite, avec la côte de l'église à Pindray et les passages successifs au sommet de Solférino. « C'est pour un costaud, quoi qu'il arrive, reprend Denis Clément. Un puncheur capable d'être explosif dans les bosses et de tenir bon pour s'imposer en solitaire sur la ligne. »
Étoile d'or (lundi) : Brigueil-le-Chantre - Le Blanc (186 km)
Les cinquante premiers kilomètres de l'Étoile d'or vont faire mal aux jambes, avec un profil plutôt vallonné. « Une échappée peut en profiter pour se former, mais elle devra prendre plus d'1'30 pour tenir », avance Denis Clément. Pourquoi ? Parce qu'ensuite, on attaque le parc de la Brenne, avec un parcours plus plat et rectiligne. « Le peloton va pouvoir " visser " et là, gare au vent. La victoire devrait se jouer au sprint, avec un groupe d'une dizaine d'hommes. » L'arrivée sera jugée au sommet d'une côte longue d'un kilomètre avec des passages à 6 %.
A Travers le Pays Montmorillonais (mardi) : Pouillé - Saint-Germain (162,8 km)
C'est la petite nouvelle du Challenge. La quatrième course qui vient renforcer un programme déjà bien complet. À Travers le Pays Montmorillonais débutera par 60 kilomètres de plat, entre Pouillé et Availles-Limouzine. « La météo va jouer un rôle majeur. S'il y a du vent, attention aux bordures », lance Denis Clément. Ensuite, les coureurs devront avaler quatre belles difficultés, avant d'emprunter des routes assez larges, a priori propices pour un regroupement général. Le circuit final, en revanche, s'annonce plus technique. Seuls les coureurs placés dans les vingt premiers à son entame devraient pouvoir jouer la victoire.
Josselin Giret
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