Nouvelle République : Daeninck ne l'a pas volé

Vienne - Cyclisme - gp cristal énergie (challenge d'or)

Daeninck ne l'a pas volé

21/07/2013 05:38

Benoît Daeninck a placé une attaque à l'entrée du circuit final pour s'imposer en solitaire. 

 

Après Bryan Coquard l’an dernier, c’est un autre spécialiste de la piste qui a remporté hier, à Chaillac, la 28 e édition du Cristal Énergie.

Hier à Chaillac (Indre), il était acquis que ce serait un homme fort qui remporterait le Cristal Énergie, première épreuve du Challenge d'or, également support de la sixième manche de la Coupe de France de DN1. « C'est sans doute l'un des parcours les plus durs de la saison. Non seulement il y a la distance (194 km), mais aussi la chaleur. Notre objectif sera de ne pas concéder de points à Vendée U », confiait David Lima Da Costa, manager de l'EC Armée de terre, en tête de la Coupe de France, avant de s'élancer.

Au départ de Montmorillon, le mercure affichait 30°. Voilà sans doute pourquoi la période d'échauffement a été réduite à sa plus simple expression. Après seulement une dizaine de bornes, Schultz (Saint-Étienne), Ballion (Sud Gascogne), Dumourier (Roanne), Pijourlet (Chambéry) et Tallonneau (Villeneuve-Saint-Germain) parviennent à prendre la poudre d'escampette. Le peloton ne semble pas porter d'importance à cette première attaque et maintient un rythme de sénateur, avant que Kéo (Sojasun) puis Thiré (Nantes Atlantique) ne décident de se dégourdir les jambes et de rejoindre les échappés.

Le col du Pilori change la donne

Ces sept-là s'entendent comme larrons en foire et creusent rapidement un écart conséquent. Deux minutes après 50 kilomètres, puis 3'50'' dix bornes plus loin, avant de grimper à 5'30'' lors du premier passage sur la ligne à Chaillac. Dans le peloton, l'Armée de terre et Vendée U se livrent une bataille tactique. Mais les coureurs en tête n'ont pas encore abordé les principales difficultés…
Et pour se mettre en appétit, rien de tel que le col du Pilori en guise d'amuse-gueule. Pointé à quatre minutes du groupe de tête, le peloton va refaire une grande partie de son retard, puisqu'au sommet, les échappés ne disposent plus que de deux minutes d'avance. Devant, l'entente n'est plus aussi cordiale qu'en début de course et l'avance fond comme neige au soleil.
Au pied du mur de Gargillesse, un petit muret situé à 60 kilomètres de l'arrivée et dont la pente flirte avec les 17 %, trois hommes passent en tête : Haspot (Vendée U), suivi comme par son ombre de Daeninck (Nogent-sur-Oise) et Duculty (Chambéry). Derrière, dans le groupe de chasse, Krainer et Nauleau (Vendée U) mènent la vie dure à Guyot (Armée de terre), qui se bat comme un beau diable avant un regroupement général.
On pense que la victoire se jouera au sprint. Mais c'était mal connaître Benoît Daeninck, qui place une nouvelle offensive. Girard (Roanne), Renault (Sojasun) et Barillot (Dijon) flairent le bon coup et prennent la roue de l'ancien pro. Mais pas pour longtemps. A l'entrée de Chaillac et du circuit final, le « policier » dégaine une dernière fois et finit son circuit la tête dans le guidon, renouant ainsi avec la victoire. Il n'empêche qu'hier, c'est Vendée U qui a fait la bonne opération en reprenant 37 points à l'Armée de terre. Les militaires ne disposent plus que de 55 points d'avance à deux manches de la fin de la Coupe de France. Voilà qui promet !

 

Cor. : Hervé Jubien